Un des secrets des actions réussies est la mise en commun de projets en partenariat avec d’autres acteurs proches. Quand on met en contact un réseau avec un autre réseau, le franco-allemand bénéficie d’un effet immédiat de réaction en chaîne. Non seulement, un projet est mieux porté mais sa résonance est amplifiée et dépasse le rayon d’action habituel.

Un bel exemple de ce type de déclenchement d’un franco-allemand élargi est la récente opération de l’association Heidelberg Alumni France présidée par la Générale Madré, sa fondatrice (1), qui a permis de faire se rencontrer à la fois deux associations et deux institutions de la vie scientifique et culturelle allemandes et françaises.

Une visite qui sort de l’ordinaire

Ancienne étudiante de l’Université de Heidelberg, la Générale Madré est également en contact permament avec la Société des Amis de l’Université de Heidelberg (2). Quand celle-ci a prévu un voyage à Paris, à l’occasion d’un colloque à l’Institut Historique allemand de Paris (3) dont le Directeur, Thomas Maissen a enseigné à l’Universite de Heidelberg (et est encore membre de l’Académie des Sciences de Heidelberg), elle tout naturellement sollicité la Générale Madré pour l’assister dans la réalisation du programme « touristique » culturel périphérique au colloque.

Le trait de génie : organiser une visite de l’Institut de France, cette institution académique française créée le 25 octobre 1795, dont les membres siège sous la coupole de la Chapelle de l’encien Collège des Quatre-Nations, quai de Conti, en vis-à-vis du Louvre (4).

Or cette institution n’est pas ouverte au public. La faire visiter – qui plus est sous la conduite de son Secrétaire Pérpétuel honoraire François Gros – est un tour de force que seul permet la capacité de créer et d’entretenir un réseau relationnel de qualité.

L'Institut de France, Quai de Conti, au bout du Pont des Arts et face au Louvre

L’Institut de France, Quai de Conti, au bout du Pont des Arts et face au Louvre

Une expérience vécue de la culture du voisin

La visite de Institut par les membres des Amis de l’Université de Heidelberg était plus que la découverte de l’un des fleurons du patrimoine parisien habituellement difficile d’accès. Nos visiteurs allemands ont pu aussi prendre la mesure d’une différence fondamentale entre nos deux sociétés française et allemande en découvrant un univers d’exception dont seules les grandes monarchies absolutistes avaient le secret…. et les moyens.

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La grande salle des séances, la grande bibliothèque, la fameuse coupole de l’Institut témoignent d’une magnificence et d’une grandeur dont les petits Etats allemand ne pouvaient même pas rêver. A lui seul, l’exposé du protocole des séances sous la coupole avec tous ces grands personnages de vert uniformés dans leur grand fauteuil vert donne une dimension spirituelle et hiératique très éloigné de la simplicité des cérémoniels à l’allemande.

Avec la visite, au matin du même jour, de la Basilique de Saint-Denis, l’ancienne abbaye royale, où est inhumée une longue lignée de rois et de reines (et plusieurs dynasties), nos visiteurs ont bénéficié d’une perspective très concrète sur la « Grande Nation » selon l’appellation en usage chez les Allemands. Mais là, la dimension parfois sarcastique du mot faisait place à l’admiration.

Le petit plus convivial qui consolide les contacts

A l’issue de la visite à Paris des membres de la Société des Amis de l’Université de Heidelberg, la Générale Madré a réuni autour d’un généreux buffet tous les représentants des différentes associations et institutions : Institut de France, Institut Historique allemand de Paris, Amis de l’Université de Heidelberg, Heidelberg Alumni France, la FAFA ainsi que plusieurs étudiants présents à Paris.

La Générale Madré au côté de François Gros, Secrétaire Pérpétuel honoraire François Gros

La Générale Madré au côté de François Gros, Secrétaire Pérpétuel honoraire François Gros

C’était une excellente occasion pour nouer et approfondir de nombreux nouveaux contacts personnels, une promesse d’autres réussites à venir.

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Il suffit d’un peu de méthode

Chacun de nous, à notre échelle propre, fait probablement un « travail relationnel » de ce type.

Mais pensons nous toujours à exploiter méthodiquement cette mine inépuisable ? Il suffit parfois de simplement qualifier chacun de nos contacte en relisant notre carnet d’adresses en nous demandant selon quels critères chacun d’entre eux peut recouper notre activité associative.

Après ce travail exploratoire il suffit de mettre en commun tous nos « fichiers » pour multiplier les partenaires possibles, ouvrir des portes nouvelles, découvrir des chemins nouveaux, relier des acteurs entre eux et démultiplier l’efficacité de son réseau,… et se donner les moyens de créer des réactions en chaîne.

Au chapitre du savoir-faire pour relier les réseaux, citons l’idée originale d’un rapprochement de villes jumelles des villes jumellées de l’Association du jumelage Bressuire-Friedberg que nous avons déjà relaté sur ce site. Clic sur « Les amis de nos amis sont nos amis« [divider][/divider]

(1) Voir la page Heidelberg Alumni France (HAFR) sur le site Heidelberg Alumni

Les réseaux d’anciens élèves de grandes écoles sont bien connus des Français. Mais souvent ils ignorent qu’ailleurs, là où les “Grandes Écoles” n’existent pas et où seules les Universités forment aussi les “élites” du savoir et de l’action, les réseaux d’anciens élèves (les alumni) sont extrêmement nombreux, parfois puissants et très actifs dans le soutien aux nouveaux étudiants et aux nouveaux venus sur le marché du travail.

Voir aussi, sur ce site, l’article consacré aux activités de la Générale Madré et du réseau Alumni Heideleberg, “Réunir les acteurs de la science et de la culture” [divider][/divider]

(2) La Gesellschaft der Freunde Universität Heidelberg e.V. qui regroupe plus largement de nombreux acteurs liés d’une manière ou d’une autre à cette vénérable Université avec le souci de promouvoiur son aura nationale et internationale)

Voir le site de a Gesellschaft der Freunde Universität Heidelberg e.V [divider][/divider]

(3) Voir le site de l’Institut Historique allemand de Paris[divider][/divider]

(4) Voir le site de l’Institut de France  [divider][/divider]

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