Apprendre l’allemand sans peine, serait-ce une contradiction dans les termes ?

Nombre d’ancien élèves d’allemand se souviennent – sans nostalgie aucune – d’avoir été stressés par la grammaire allemande.

Régis Baty, linguiste et enseignant d’allemand, partage ce souvenir douloureux, mais en voit la cause avant tout dans la manière d’enseigner l’allemand plutôt que dans la nature de la grammaire allemande.

Avec son manuel « Ich möchte » paru en juillet 2016 il propose une méthode pédagogique qui  propose des moyens mnémotechniques qui transforment l’apprentissage des règles en jeu : « Mais j’ai plein de trucs et astuces pour la rendre facile. J’écris pour ceux qui ne savent pas ce que c’est qu’un COI ou un attribut. J’ai par exemple inventé des personnages. Oma Alumet est Suisse, elle est neutre, comme la plupart des mots finissants en -o, -ma, -al, -um et -ett… »  confie-t-il dans un interview accordé à une journaliste des DNA à Strasbourg (reproduction de l’article ci-dessous).

L’ouvrage tiré à compte d’auteur est référencé sur la page Nouveaux éditeur de la BNF (lien pour y accéder) qui le présente comme « Une méthode pédagogique novatrice et rafraichissante proposant un enseignement interactif de la langue allemande, avec des personnages attachants dont le nom correspond à des moyens mnémotechniques« .

L’ouvrage semble déjà en rupture de stock. Il faudra attendre une ré-édition.

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Ich möchte – je voudrais Méthode pédagogique intuitive franco-allemande : L´ALLEMAND POUR LES DEBUTANTS

Régis BATY ; Rita Fisch ; Nicolas Mengus

192 pages ; 22,8 x 15,8 cm ; broché – Éditeur : BATY Régis[divider][/divider]

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Régis Baty se souvient avec angoisse des cours de grammaire allemande. « On me disait qu’il n’y a rien à comprendre, juste à apprendre. » Bien des générations de petits Français ont sué comme lui devant des tableaux de déclinaisons. Pourtant, aujourd’hui, il s’est installé à Strasbourg et enseigne l’allemand à des fonctionnaires à Lahr, en Allemagne.

« Ich möchte… »

Enfant déjà, il trouvait ses propres moyens mnémotechniques pour retenir les règles de grammaire. « L’allemand fonctionne comme un jeu de construction. C’est désespérant de logique ! » Il se prend de passion pour la linguistique. En décortiquant les langues pour percer à jour leurs fonctionnements, il a appris l’allemand, le russe, le hongrois, l’anglais…

« Dans toutes les langues, il y a une zone de confort, des tournures pour s’exprimer sans effort. Il faut commencer par là ! » C’est le cas du « Ich möchte », qu’il appelle un « starter », car il permet d’y accoler des verbes à l’infinitif par exemple, contournant ainsi élégamment la grammaire. « Et puis il faut savoir qu’il y a au moins 10 % de mots transparents, cela facilite l’approche de la langue. »

Il y a bien un moment où il faut aborder la grammaire, Régis Baty s’y est résolu. « Mais j’ai plein de trucs et astuces pour la rendre facile. J’écris pour ceux qui ne savent pas ce que c’est qu’un COI ou un attribut. J’ai par exemple inventé des personnages. Oma Alumet est Suisse, elle est neutre, comme la plupart des mots finissants en -o, -ma, -al, -um et -ett… »

Quand Régis Baty était étudiant en faculté d’allemand, il s’est rendu compte que la langue est une porte pour appréhender une culture. « Alors je n’hésite pas à ouvrir mes cours sur toutes sortes d’autres disciplines. On va parler aussi bien des vikings ou de Louis XIV. Je voulais construire mon manuel comme une enquête. Ce sera pour le second tome. »

Il termine : « Je veux donner plus que l’enseignement de la langue. Je veux donner quelque chose à partager, un sac à malices, des astuces à distribuer. D’abord, les professeurs ne doivent plus avoir peur de la grammaire ! Ensuite, les élèves se prennent au jeu. Ma méthode n’est pas structurée, mais structurante. »Régis Baty entend révolutionner l’apprentissage de l’allemand. Avec lui, la grammaire devient un jeu. Une méthode pédagogique novatrice et rafraichissante proposant un enseignement interactif de la langue allemande, avec des personnages attachants dont le nom correspond à des moyens mnémotechniques. DNA 6/11/2016

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