La dernière Note du Cerfa (n° 138, juin 2017) vient de paraître.

La décision de la chancelière Angela Merkel d’accueillir plus d’un million de réfugiés en 2015-2016 a été interprétée par certains comme un choix stratégique visant à remédier aux problèmes démographiques auxquels l’Allemagne est confrontée, qu’il s’agisse de la baisse attendue de la population, et en particulier de son potentiel d’actifs, ou du vieillissement. Qu’en est-il vraiment ?

L’étude montre que l’immigration ne peut en aucun cas enrayer le vieillissement que vit l’Allemagne depuis des décennies. Et elle ne constitue une solution (partielle) à la question d’une pénurie de main-d’œuvre qu’à la condition de concerner des personnes de qualification intermédiaire à supérieure, ce qui est loin d’être le cas des réfugiés dans leur ensemble.

Par conséquent, l’afflux massif de réfugiés ne constitue pas, à court et à moyen terme, une réponse aux enjeux démographiques de l’Allemagne. Ce constat n’empêche pas le gouvernement de multiplier les efforts en faveur de l’insertion professionnelle de ces nouveaux arrivants, afin de ne pas renouveler les erreurs du passé et de faciliter au contraire l’intégration économique et sociale des réfugiés.

Anne Salles est maître de conférences à l’université Paris-Sorbonne, membre de l’Unité mixte de recherche SIRICE (Sorbonne-Identités, relations internationales et civilisations de l’Europe), et chercheur associé à l’Institut national d’études démographiques (INED).

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